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 31 décembre 21h



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La plus belle ville
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Un saut capital...

31 décembre 21h
Un nouvel an pas
comme les autres...


Maroc 2004
Ouverture de spots au
Maroc par Mika et Nico

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Photo de fond :
Sean
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30 décembre 19h00. Depuis que le projet a officiellement été déclaré "réalisable",
nous ruminons notre impatience. Il faut dire qu'en une semaine, les conditions de vent plus que douteuses ne nous ont autorisé que 5 sauts du spot de la Mouette. Cette étrave rocheuse de 300m posée au milieu des flots et surplombant les vagues, reste une mince concession faite par les hommes à la nature. Si on jette un coup d'œil au reste des paysages alentour, les HLM, tours et hôtels de toutes sortes donnent vraiment à la côte espagnole un air de banlieue-dortoir. Sitôt sorti de la plage, on se retrouve cerné de buildings. Quelques orangers plantés dans les rues rappellent ce qui autrefois fit la richesse… et la beauté du pays.

Cliquez sur les photos pour les agrandir !

  
 
   
Autres temps autres mœurs. Pour l'instant la nature se rebelle. Allons donc voir si le vent souffle aussi fort dans la forêt de buildings.

Zagora, cité balnéaire. Les critiques sont clairs, c'est le point de rencontre des jeunes célibataires de 18 à 30 ans.

De ce point de la côte, les soirées sont surchauffées. Preuves en sont, les extraits vidéos diffusées en boucle dans les bars, où nous traînassons à longueur de journée. Mais l'hiver la ville accueille exclusivement une population de 3ème âge qui vient mettre à l'abri du froid ses rhumatismes…dommage.
   
Bref, pour tuer le temps on visite. On se retrouve au sommet de l'hôtel Mares pour admirer la vue du haut des 150m, moyennant 5€ par personne. Beau panorama sur les immeubles et sur la plage. Ah tiens ! Un rapide coup d'œil et on observe des caméras partout. Comme d'hab… 
   
 Deux possibilités se présentent : un saut en face Nord. Celui-ci nécessiterait de traverser une salle des machines, puis d'accéder à une échelle, pour enfin faire une traversée sur des rails fixés au mur afin de se retrouver au bord dans la face, les pieds sur une poutrelle exiguë. Pas terrible d'autant plus qu'on est deux. Celui qui devrait attendre que le premier escalade, aurait toutes les chances de se faire choper. Et avec les parachutes sur le dos, difficile de passer pour un touriste… Enfin, il faudrait traverser la salle des machines où stationnent certainement des agents de maintenance. Trop d'incertitude.
   
 Deuxième topo : en bout de terrasse en face sud, un balcon inférieur donne accès plein vide. C'est une suite royale à 400€ la piaule ! Des chaises longues et des tables permettent aux clients de se dorer en sirotant une bonne petite coupe de champagne. Sympa, mais comment descendre ? Rappel, désescalade ? Nous optons plutôt pour la seconde solution en regardant attentivement les passages : escalader la rambarde, se laisser tomber sur un petit toit intermédiaire, et sauter sur le balcon. Ça devrait faire. On prend des photos pour laisser le moins possible de choses au hasard et on redescend par l'ascenseur. L'analyse qui suit est sérieuse : bières, visionnage, bières.
   
31 décembre 21h. C'est parti ! On tire au sort et je gagne. Je serai donc le 1er à entrer dans l'immeuble avec mon parachute dissimulé dans un petit sac à dos noir. Le 1er aussi à sauter, quel bol ! Ça met la pression que de se retrouver tout seul sur une terrasse, lorsque l'alarme sonne, comme à Montparnasse… 
   
Dès le rez-de-chaussée, je dois aller à nouveau aux chiottes. Quand il y a ce genre de stress, je pisse toutes les 5 min, ce qui ne laisse pas beaucoup d'autonomie… Je repense au saut : un peu stressant, car outre le risque de se faire intercepter par des vigiles, la face de l'immeuble présente des poutres verticales sur toute sa longueur. C'est déjà 1m de perdu en longueur après le départ en statique. Une grosse orientation et c'est un coup à poser bien gentiment sur un balcon à 100m/sol…  
   
 Il faudra donc donner une grosse impulsion, et là c'est pas non plus l'idéal, car la rambarde sur laquelle il faut monter en équilibre fait 10cm de large. C'est facile à faire à 1m du sol, donc pareil à 150m, c'est ce dont je me persuade… 
   
  Ascenseur 44è étage. La porte s'ouvre, je suis en face de l'hôtesse d'accueil. Bien mignonne, la même que l'autre jour. Elle me demande d'ailleurs si elle ne m'a pas déjà vu il y a 2 jours. Moi, bien stressé, dans mon mauvais anglais, je lui réponds qu'effectivement on s'est vu il y a 2…ans ! Bon, comme elle est gentille, elle me fait accéder à la terrasse sans payer. Sympa ! D'ailleurs c'est la dernière fois que je la vois… mais elle, ne peut pas s'en douter !
   
Sur la terrasse, il y a un couple un peu occupé, et personne. Il fait nuit, tout brille, les gens préparent le nouvel an. Je repère une dernière fois les passages.

Raoul arrive 5min après. On se regarde. A ce moment il a l'air tout sauf cool, Raoul : -). Le stress est à son comble. On descend dans les escaliers et dès qu'on entend personne ni monter, ni descendre on s'équipe : 30 secondes. On remonte. J'escalade la barrière et tombe à pied joints sur le petit toit. De là, l'accès à la terrasse ne pose pas de problèmes. Il y a des chaises, des tables, et pas un chat. En courant j'arrive au bord et regarde. Ouf ! Soulagement, il n'y a pas d'obstacles imprévus dans la face. Juste de grosses guirlandes lumineuses le long du mur. On dirait un sapin de Noël !
   
 Raoul installe une table contre la balustrade. Il la tient, je monte dessus, puis mets un pied 50cm plus haut sur le garde-corps. Je n'ai pas envie de monter les 2 pieds en équilibre dessus alors j'impulse à 1 pied comme sur une grosse marche : BASE !!!
En une demi-seconde c'est un spectacle incroyable. Je suis éjecté du corridor : les travées verticales qui donnaient l'impression d'être enfermé dans un couloir, s'effacent bien vite dans mon dos, et je découvre la face. Les guirlandes de Noël et les grosses vitres défilent comme au ralenti… J'ai l'impression de flotter. Les piscines au pied de l'immeuble grossissent à vue d'œil. Je tire, regarde l'extracteur prendre l'air, et attends. Encore en chute, la voile s'extrait du sac, monte doucement et clac ! S'ouvre bien symétriquement et m'arrête net. Toujours l'impression de tomber d'une chaise le cul par terre !
   
 J'entends des voix, on applaudit. Sur les balcons il y a du monde qui fête le nouvel an. Ils pensent peut-être que c'est une animation ? Raoul saute nickel dans la foulée. Sous voile, on passe à leur niveau en leur souhaitant : " Happy New Year !!! ". On se suit dans un défilé d'immeubles. A droite, à gauche, entre les rues. Pour se poser finalement dans un terrain vague à quelques encablures.
   
L'année 2005 commence sous les meilleurs augures.